viernes, 5 de junio de 2015

Littérature française - La Poésie

Ce blog est dedié à ce genre littéraire qui provoque les sentiments, qui permet à l'auteur d'exprimer ses émotions à travers le moyen d'expression le plus eficace; les mots.

Oui, la poésie mes chers lecteurs, la poésie qui reveille les yeux fermes de l'esprit humain, 
La poésie que ne juge pas, et qui change la pensée du plus covaincu. 

La poésie que n'est pas réservée pour les grandes savants de la langue, mais pour tous ceux qui prennent les temps pour écouter leur cœur et lui laissent écrire.


Définition de poésie

 La poésie. 

Genre littéraire associé à la versification et soumis à des règles prosodiques particulières, variables selon les cultures et les époques, mais tendant toujours à mettre en valeur le rythme, l'harmonie et les images.

La poésie à profondeur

1- La poésie est-elle un art de la représentation?

2- La poésie est-elle un instrument d'action ou de connaissance?

3- La poésie est elle un langage, un "chant de l'âme"?

Si vous voulez connaître la réponse à ces 3 questions, vous devez cliquer le lien suivant:

http://www.etudes-litteraires.com/poesie.php          Allez-y!!!

Les voix de la poésie


Superbe!!  Un site internet dans lequel les gens peuvent réciter et voir des vidéos des récits de poésie.






Voici un exemple:


La poésie à travers les temps

On va suivre la ligne du temps de la poésie en France, on va voir son commencement, son developpement et son avenir.


On doit commencer par le Moyen Âge.


La poésie au Moyen Âge

À cette époque là on trouve 2 grands aspects:

1.  La chanson de geste: qui était récitée par les trouvères


2. La poésie courtoise: qui était chantée par les troubadours (en langue d'oc). Plus tard elle évoluera en poésie lyrique qui utilise une langue avec des formes fixes. 


À la fin de cette période les réthoriquers utilisent les métaphores et les jeux poétiques.

La poésie au XVIe siècle

On parle de l'Humanisme


1. Poésie Engagée: (poésie violente) poèmes sérieux pour critiquer les événements de l'époque.


2. Poésie Lyrique: (la pléiade) imite les œuvres de l'Antiquité pour retrouver la richesse. La langue française (encore pauvre) lutte contre l'usage du latin.

La poésie au XVIIe siècle

1. Poésie Baroque: cette type de poésie parle de métamorphose, de l'inconstance, de l'illusion et de l'instabilité.


2. Poésie Classique: vient corriger le désordre de la poésie baroque.

La poésie au XVIIIe siècle

Ce siècle, (Le Siècle des Lumières) a été dédié plutôt à la philosophie, ses apports par rapport la poésie n'ont pas était remarquables.

La poésie au XIXe siècle

On parle du Romantisme

1. Poésie Lyrique: retrouver l'harmonie du moi avec le monde à travers la communion avec la nature.


2. Poésie Engagée: exprime les sentiments et les souffrances profondes des individus, Victor Hugo par exemple.


3. Poésie Onirique: exprime le goût pour le fantastique, ouvre la porte à la poésie en prose.


Le Symbolisme

Existence d'un univers supérieur et invisible, les sensations et les impressions prennent la place des représentations et des descriptions.

Le Parnasse

Ce mouvement est né comme réaction au lyrisme, le parnasse cherche la beauté esthétique "l'art pour l'art".

La poésie au XXe siècle

On parle du Surréalisme.


Exploration des rêves, de la magie et de la folie, on combat la censure exercée par la morale et la raison.

L'individualisme ouvre des horizons nouveaux au monde de la poésie.

Et Maintenant... Un poème

Raymond Queneau


L’Explication des métaphores

   
Loin du temps, de l’espace, un homme est égaré, 
Mince comme un cheveu, ample comme l’aurore, 
Les naseaux écumants, les deux yeux révulsés,
Et les mains en avant pour tâter le décor

— D’ailleurs inexistant. Mais quelle est, dira-t-on, 
La signification de cette métaphore :
« Mince comme un cheveu, ample comme l’aurore »
Et pourquoi ces naseaux hors des trois dimensions ?

Si je parle du temps, c’est qu’il n’est pas encore,
Si je parle d’un lieu, c’est qu’il a disparu,
Si je parle d’un homme, il sera bientôt mort,
Si je parle du temps, c’est qu’il n’est déjà plus,

Si je parle d’espace, un dieu vient le détruire,
Si je parle des ans, c’est pour anéantir,
Si j’entends le silence, un dieu vient y mugir
Et ses cris répétés ne peuvent que me nuire.

Car ces dieux sont démons ; ils rampent dans l’espace 
Minces comme un cheveu, amples comme l’aurore, 
Les naseaux écumants, la bave sur la face, 
Et les mains en avant pour saisir un décor

— D’ailleurs inexistant. Mais quelle est, dira-t-on, 
La signification de cette métaphore
« Minces comme un cheveu, amples comme l’aurore »
Et pourquoi cette face hors des trois dimensions ?

Si je parle des dieux, c’est qu’ils couvrent la mer
De leur poids infini, de leur vol immortel,
Si je parle des dieux, c’est qu’ils hantent les airs,
Si je parle des dieux, c’est qu’ils sont perpétuels,

Si je parle des dieux, c’est qu’ils vivent sous terre, 
Insufflant dans le sol leur haleine vivace, 
Si je parle des dieux, c’est qu’ils couvent le fer,
Amassent le charbon, distillent le cinabre.

Sont-ils dieux ou démons ? Ils emplissent le temps,
Minces comme un cheveu, amples comme l’aurore,
L’émail des yeux brisés, les naseaux écumants,
Et les mains en avant pour saisir un décor

— D’ailleurs inexistant. Mais quelle est, dira-t-on, 
La signification de cette métaphore 
« Mince comme un cheveu, ample comme une aurore »
Et pourquoi ces deux mains hors des trois dimensions ?

Oui, ce sont des démons. L’un descend, l’autre monte.
À chaque nuit son jour, à chaque mont son val,
À chaque jour sa nuit, à chaque arbre son ombre,
À chaque être son Non, à chaque bien son mal,

Oui, ce sont des reflets, images négatives, 
S’agitant à l’instar de l’immobilité,
Jetant dans le néant leur multitude active
Et composant un double à toute vérité.

Mais ni dieu ni démon l’homme s’est égaré,
Mince comme un cheveu, ample comme l’aurore,
Les naseaux écumants, les deux yeux révulsés,
Et les mains en avant pour tâter un décor

— D’ailleurs inexistant. C’est qu’il est égaré 
Il n’est pas assez mince, il n’est pas assez ample :
Trop de muscles tordus, trop de salive usée.
Le calme reviendra lorsqu’il verra le Temple
De sa forme assurer sa propre éternité.


Structure des poèmes

On va continuer on apprenant quels sont les parties du poème et comment est-il structuré. 

  1. La phrase et le vers
  2. La syllabation 
  3. Le champ lexical

La Phrase et Le Vers

Les lignes d'un poème sont des vers.

En poésie, la majuscule marque non seulement le début d'une phrase, mais aussi le début du vers.


La phrase ne se finit pas nécessairement à la fin du vers.

Les vers les plus courants sont:
L'alexandrin (12 syllabes) et l'octosyllabe (8 syllabes)

La Syllabation

Les poèmes ont une diction particulière, il y a des règles spécifiques; plutôt avec le "e", à la fin d'un mot, ne s'entend pas toujours:
  • on le prononce et on le compte avant une consonne (la grande maison)
  • il est muet à la fin du vers ou devant une autre voyelle (un poème et une fleur)

Pour compter les syllabes d'un vers, il faut compter les voyelles prononcées:
  • Un/ po/ ème/ et/ une/ fleur/ bleu/ âtre.
  •  1    2      3     4    5      6        7       8

Le Champ lexical

Dans un poème, l'ensemble des mots qui évoquent la même réalité s'appelle champ lexical. 


Regardez cet exemple:




miércoles, 3 de junio de 2015

Et maintenant.... Un poème

L'Albatros
Charles Baudelaire (1821-1867)


Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.


martes, 2 de junio de 2015

LE GENRE POÉTIQUE


La poésie est un genre littéraire qui utilise le langage pour créer des images, des sonorités, des rythmes et des émotions.


Ce genre se divise en plusieurs genres, 

Je vous partage 5 des plus importants que je'ai trouvé dans le lien ci-dessous:

http://www.etudes-litteraires.com/

1 La poésie lyrique

A l’origine, c’est la poésie chantée avec la lyre comme accompagnement.


La poésie lyrique aborde généralement des émotions et des sentiments liés à l’existence : les thèmes récurrents sont l’amour, la mort et la nature. Le poète évoque alors ce qu’il ressent, mais aussi ce que peuvent ressentir tous les hommes. 

Le lyrisme exprime toujours une émotion, un bouleversement de la sensibilité.

2 La poésie éléagique

Ce poème exprime des sentiments mélancoliques provoqués par la mort ou un amour malheureux.

Voici un exemple :


Le Lac


Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour, 
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges 
Jeter l'ancre un seul jour ? 

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière, 
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, 
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre 
Où tu la vis s'asseoir ! 

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, 
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, 
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes 
Sur ses pieds adorés. 

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ; 
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, 
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence 
Tes flots harmonieux. 

Tout à coup des accents inconnus à la terre 
Du rivage charmé frappèrent les échos ; 
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère 
Laissa tomber ces mots : 

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! 
Suspendez votre cours : 
Laissez-nous savourer les rapides délices 
Des plus beaux de nos jours ! 

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent, 
Coulez, coulez pour eux ; 
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ; 
Oubliez les heureux. 

" Mais je demande en vain quelques moments encore, 
Le temps m'échappe et fuit ; 
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore 
Va dissiper la nuit. 

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, 
Hâtons-nous, jouissons ! 
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; 
Il coule, et nous passons ! " 

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, 
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, 
S'envolent loin de nous de la même vitesse 
Que les jours de malheur ? 

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ? 
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! 
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, 
Ne nous les rendra plus ! 

Éternité, néant, passé, sombres abîmes, 
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? 
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes 
Que vous nous ravissez ? 

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! 
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, 
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, 
Au moins le souvenir ! 

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, 
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, 
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages 
Qui pendent sur tes eaux. 

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, 
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, 
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface 
De ses molles clartés. 

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, 
Que les parfums légers de ton air embaumé, 
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, 
Tout dise : Ils ont aimé ! 

Alphonse de Lamartine - Les Méditations poétiques 













3 La poésie épique

Evoque des événements historiques (mêlés généralement à des légendes) ou des héros magnifiés. Il s’agit en fait d’accorder à un fait ou à un héros une grandeur et une force extraordinaires.

Comme les actions représentées sont extraordinaires, l’hyperbole est fréquemment employée ainsi que les comparaisons grandioses.

4 La poésie satirique

Dans son sens premier, la satire est un poème de forme libre, à rimes plates.

Le poème satirique critique les vices et les ridicules des hommes, des groupes sociaux, de la société.

La tonalité est ironique et humoristique.

Lisez cet poème:


Monsieur Prud'homme


Il est grave, il est maire et père de famille,
Son faux-col engloutit son oreille, ses yeux 
Dans un rêve sans fin flottent insoucieux
Et le printemps en fleurs sur ses pantoufles brille

Que lui fait l'astre d'or, que lui fait la charmille
Où l'oiseau chante à l'ombre et que lui font les cieux
Et les prés verts et les gazons silencieux. 
Monsieur Prud'Homme songe à marier sa fille,

Avec Monsieur Machin, un jeune homme cossu,
Il est juste milieu, botaniste et pansu 
Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles, 

Ces fainéants barbus mal peignés, il les a 
Plus en horreur que son éternel coryza
Et le printemps en fleurs brille sur ses pantoufles.

                                                Paul Verlaine


5 La poésie didactique

Comme son nom l’indique, ce type de poème vise à enseigner quelque chose, enseignements moraux, philosophiques, religieux ou encore scientifiques.

L’abstrait et le concret sont souvent mêles.

Vous pouvez lire ou bien écouter la vidéo du poème suivant:

L'art poétique


Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, 
Fit sentir dans les vers une juste cadence, 
D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, 
Et réduisit la Muse aux règles du devoir. 
Par ce sage écrivain la langue réparée 
N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée. 
Les stances avec grâce apprirent à tomber, 
Et le vers sur le vers n'osa plus enjamber. 
Tout reconnut ses lois ; et ce guide fidèle 
Aux auteurs de ce temps sert encor de modèle. 
Marchez donc sur ses pas; aimez sa pureté ; 
Et de son tour heureux imitez la clarté. 
Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre, 
Mon esprit aussitôt commence à se détendre ; 
Et, de vos vains discours prompt à se détacher, 
Ne suit point un auteur qu'il faut toujours chercher. 

Il est certains esprits dont les sombres pensées 
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ; 
Le jour de la raison ne le saurait percer. 
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser. 
Selon que notre idée est plus ou moins obscure, 
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. 
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, 
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Surtout qu'en vos écrits la langue révérée 
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. 
En vain, vous me frappez d'un son mélodieux, 
Si le terme est impropre ou le tour vicieux : 
Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, 
Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. 
Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin 
Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.         
                      

                              Nicolas Boileau



lunes, 1 de junio de 2015

La poésie et l'Harmonie

L'harmonie c'est l'art de produire des sensations agréables par l'intensité du son (sonorité) et rythme.

La poésie et la Rime.

Un rythme à l'expression poétique. Répéter des sons à partir de la syllabe accentuée.

  • Assonante
  • Consonante
C'est la coincidence à la fin des syllabes dans chaque ligne du vers.

Types de rime

Selon la disposition des mots qui riment:


Les rimes plates: suivent le schéma AABB

Quelqu'un vit l'erreur, et lui dit:
"Maitre Baudet, otez vous de l'esprit
Une vanité si folle
ce n'est pas vous, c'est idole"

Les rimes croisées: suivent le schéma ABAB

À qui cet honneur se rend
et que la gloire en est due.
D'un magistrat ignorant
c'est la robe qu'on salue.

Les rimes embrassées: suivent le schéma ABBA

Un baudet chargé de reliques
s'imagina qu'on l'adorait
Dans ce penser il se carrait,
Recevant comme siens l'encens et les cantiques.

Autres types de rimes

Les rimes continues: suivent le schéma AAAAA

Les rimes redoublées: répétées plus que deux fois, selon différents schémas: AAAB, ABAA

Les rimes tripartites: une meme rime revient tous les trois vers, selon le schéma AACBBC

La qualité des rimes

Rimes pauvres: seule le dernier son vocalique prononcé est identique.

Quelqu'un vit l'erreur, et lui dit:
"Maitre Baudet, otez vous de l'esprit

Rimes suffisantes: deux sons répétés à l'identique.

S'imagina qu'on l'adorait.
Dans ce pensé il se carrait.

Rimes riches ou très riches: trois ou plus des sons sont répétés.

Je suis belle, o mortels, comme 
un reve de pierre...
Éternel et muet ainsi que la matière.

Le genre des rimes

Rime féminine; Les mots qui composent la rime se terminent par un "e" muet.

Elle est plus douce:     Folle/Idole

Rime Masculine: Dans tous les autres cas on parle de rime masculine.

Elle est plus dure:        Dit/Esprit        Visé/Aimée

Et maintenant.... Un poème


Télégramme de Dakar


Dans le noir, le soir, 
auto dans la campagne. 
Baobabs, Baobabs, 
baobabs, 
Plaine à baobabs. 
Baobabs beaucoup baobabs 
baobabs 
près. loin, alentour, 
Baobabs, Baobabs. 
Dans le noir, le soir, 
sous des nuages bas, blafards, informes, 
loqueteux, crasseux, 
en charpie, chassés vachement 
par vent qu'on ne sent pas, 
sous des nuages pour glas, 
immobiles comme morts sont les baobabs. 
Malédiction! 
Malédiction sur CHAM! 
Malédiction sur ce continent! 
Village 
village endormi 
village passe 
De nouveau dans la plaine rouverte: Baobabs 
Baobabs baobabs baobabs 
Afrique en proie aux baobabs! 
Féodaux de la Savane. Vieillards-Scorpions. 
Ruines aux reins tenaces. Poteaux de la Savane. 
Tams-tams morbides de la Terre de misère. 
Messes d'un continent qui prend peur 
Baobabs. 
Village 
Noirs 
Noirs combien plus noirs que de hâle 
Têtes noires sans défense avalées par la nuit. 
On parle à des décapités 
les décapités répondent en " ouolof " 
la nuit leur vole encore leurs gestes. 
Visages nivelés, moulés tout doux sans appuyer 
village de visages noirs 
village d'un instant 
village passe 
Baobab Baobab 
Problème toujours là, planté. 
Pétrifié - exacerbé 
arbre-caisson aux rameaux-lourds 
aux bras éléphantiasiques, qui ne sait fléchir. 
Oh lointains 
Oh sombres lointains couvés par d'autres 
Baobabs 
Baobabs, Baobabs, Baobabs 
Baobabs que je ne verrai jamais 
répandus à l'infini. Baobabs. 
Parfois s'envole un oiseau, très bas, sans élan, 
comme une loque 
Un Musulman collé à la terre implore Allah 
Plus de Baobabs. 
Oh mer jamais encore aussi amère 
Le port au loin montre ses petites pinces 
(escale maigre farouchement étreinte). 
Plus 
plus 
plus de baobabs 
baobabs 
baobabs 
peut-être jamais plus 
baobabs 
baobabs 
baobabs.

                                          Henri Michaux.




Les principales formes poétiques (22) Source: http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/

  • Acrostiche : poème dont la première lettre de chaque vers, si on lit dans le sens vertical, donne le sujet du poème, le nom de l'auteur ou de celui à qui le poème est destiné.



  • Ballade : au Moyen Age, poème lyrique à forme fixe, se composant de 3 strophes et d'un envoi qui commence en général par le mot « Prince ». Chaque strophe et l'envoi se terminent par le même vers, les 3 strophes sont symétriques par le nombre de vers, la position des rimes, la mesure des vers, tous de même longueur. XIXe siècle : poème épico-lyrique, à strophes égales, emprunté par les romantiques à l'Angleterre et à l'Allemagne : ce poème a pour sujet une légende guerrière, un amour tragique, un amour sanglant, un récit fantastique. De nos jours, la ballade évoque surtout l'idée de chant populaire.
  • Blason : M.A., XVIe siècle : pièce de petits vers à rimé plate contenant l'éloge ou la critique d'une personne qu'on voulait « blasonne r», c.à d. célébrer et, plus souvent, blâmer.
  • Bouts-rimés : rimes choisies d'avance avec lesquelles on doit faire une poésie dites «bout-rimé», sur un sujet imposé ou librement choisi ; ce divertissement fut très à la mode dans les milieux précieux et mondains tout au long du XVIIe siècle.

Les principales formes poétiques (22) Source: http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/

  • Eglogue : (étym. « pièce choisie ») poème pastoral consistant en un dialogue entre deux bergers. Ce genre antique fut repris en France au XVIe siècle.
  • Elégie : (en grec : « dire hélas ») poème lyrique, caractérisé par l'alternance des hexamètres et des pentamètres, qui finit par se spécialiser dans l'expression des sentiments mélancoliques provoqués par un deuil ou un amour malheureux.


  • Epigramme : en Grèce, tout poème assez court pour être gravé sur une pierre. Chez les latins, petit poème satirique très bref forme sous laquelle il est demeuré en France.
  • Epithalame : (grec : « sur le lit nuptial ») poème à la louange de deux époux.: Genre repris par la Pléiade qui y introduisit des thèmes mythologiques, érotiques, moraux et parfois patriotiques.
  • Epître : Lettre en vers sur des sujets forts variés : confidences, récits d'aventures, thèmes moraux etc. Le ton garde la souplesse du genre épistolaire et varié, suivant le sujet, du badinage au sérieux, sans atteindre l'éloquence ni la rigueur du discours.

Les principales formes poétiques (22) Source: http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/

  • Epopée : (grec : « action de faire un récit ») poème héroïque, par opposition au roman qui, à l'origine, ne s'en distinguait pas. Elle est conçue selon les règles tirées d'Homère et de Virgile.
  • Hymne : poème religieux en l'honneur des dieux ou des héros. Au XVIe siècle, poème à rime plate, en alexandrins, épique ou didactique (jamais lyrique) sur des sujets très divers. Ensuite, toute oeuvre qui chante un grand sentiment sur le mode du lyrisme enthousiaste.
  • Idylle : (grec : « petit tableau ») dans la poésie grecque, petit poème, presque toujours érotique, évoquant des scènes de la vie pastorale. Genre repris par la Pléiade.
  • Impromptu : petit poème improvisé, très à la mode chez les Précieux.


Les principales formes poétiques (22) Source: http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/

  • Lai : au Moyen Age, court récit en vers de 8 syllabes à rimes plates, dont le sujet est d'ordinaire emprunté au cycle de La table Ronde. Au XIVe siècle, poème de douze strophes, chacune étant construite sur deux rimes et se partageant en deux moitiés qui reproduisent les mêmes entrelacements de rimes et la même variété de mètres.

  • Madrigal : genre introduit en France au XVIe siècle, très cultivé jusqu'au XVIIIe siècle. Compliment tendre et galant adressé, en quelques vers, à une dame, sans aucune loi de rime ni de rythme.
  • Ode : (grec : « chant ») tout poème destiné à être mis en musique. Forme et sens très variés. Tout poème lyrique qui exprime d'une façon personnelle des sentiments communs à la masse des hommes, en strophes symétriques, en mètres variés, avec un système harmonieux de rythmes et de rimes.
  • Odelette : petites odes caractérisées par leurs thèmes érotiques et bachiques avec prédominance de l'élément descriptif. Mètres et strophes courts.

Les principales formes poétiques (22) Source: http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/

  • Pantoum : poème à forme fixe emprunté à la poésie Malaise : suite de quatrains à rimes croisées ; le 2ème et le 4ème vers de chaque strophe forment le 1er et le 5ème de la strophe suivante. Le vers qui ouvre la pièce doit la terminer.
  • Rondeau : petit poème à forme fixe.13 vers sur 2 rimes aabbaaabaabba ; pause après le 5ème et le 8ème vers ; les premiers mots du rondeau se répètent après le 8ème et le 13ème vers sans compter pour un vers.

  • Sonnet : (italien : « petite chanson ») poème de 14 vers d'origine provençale ou italienne, importé au XVIe siècle par Marot. D'abord en alexandrins, il admis tous les mètres ensuite. Le sonnet comporte 2 quatrains et 2 tercets. Les 2 quatrains sont sur 2 rimes et chacun d'eux doit présenter un sens complet ; chaque tercet n'a pas toujours un sens complet.
  • Triolet : M.A.-XVIe siècle. Petit poème exprimant une pensée gracieuse ou doucement satirique, en 8 vers, généralement octosyllabes, sur des rimes en général du type abaaabab ; les vers 1, 4 et 7, 2 et 8 sont les mêmes.
  • Virelai : petite pièce en vers courts, sur deux rimes, et commençant par 4 vers dont les 2 premiers se répètent dans les autres couplets.

Et maintenant.... Un poème


L’esprit et l’eau


Après le long silence fumant,
Après le grand silence civil de maints jours tout fumant de rumeurs et de fumées,
Haleine de la terre en culture et ramage des grandes villes dorées,
Soudain l’Esprit de nouveau, soudain le souffle de nouveau,
Soudain le coup sourd au cœur, soudain le mot donné, soudain le souffle de l’Esprit, le rapt sec, soudain la possession de l’Esprit !
Comme quand dans le ciel plein de nuit avant que ne claque le premier feu de foudre,
Soudain le vent de Zeus, dans un tourbillon plein de pailles et de poussières avec la lessive de tout le village !

Mon Dieu, qui au commencement avez séparé les eaux supérieures des eaux inférieures,
Et qui de nouveau avez séparé de ces eaux humides que je dis,
L’aride, comme un enfant divisé de l’abondant corps maternel,
La terre bien chauffante, tendre-feuillante et nourrie du lait de la pluie,
Et qui dans le temps de la douleur comme au jour de la création saisissez dans votre main toute-puissante
L’argile humaine et l’esprit de tous côtés vous gicle entre les doigts,
De nouveau après les longues routes terrestres,
Voici l’Ode, voici que cette grande Ode nouvelle vous est présente,
Non point comme une chose qui commence, mais peu à peu comme la mer qui était là,
La mer de toutes les paroles humaines avec la surface en divers endroits
Reconnue par un souffle sous le brouillard et par l’œil de la matrone Lune !

                                                                   Paul Claudel



Les figures de style

Une figure de styles est unes manière attirante de s'en servir du langage pour exprimer notre pensée sans limites.

Il y a 8 grands types de figures:

  1. D'amplification
  2. D'analogie
  3. D'attenuation
  4. De construction
  5. De diction ou de sonorité
  6. D'insistance
  7. D'opposition
  8. De substitution

Figures d'amplification

La gradation: Une échelle ascendante, ou bien, descendante des mots qui appartient au même champ lexical.

Et ainsi, les secondes, 
les minutes et les heures 
se sont dissipés à 
travers le rideau de temps.

Hyperbole: Exagérer une situation pour provoquer une réaction.

Je traverserait le 
désert pour t'embrasser.

Figures d'analogie

La comparaison: s'en servir des outils de comparaison pour demonstrer le rapproche entre deux ou plusieurs éléments.

Comme la lune s'oublie 
que dèpende du soleil,
 également elle a oublié 
de se presenter à l'aube.

La métaphore: Type de comparaison implicite entre un élément qui possède les mêmes caractéristiques d'un autre.

Ces murs, témoins 
muets de notre passé.

La personnification: Attribuer des qualités humains aux objets inanimés ou bien aux abstractions.

Encore une fois, 
le destin se moquait 
de moi.

L'allégorie: Matérialisation d'unes idée abstraite en utilisant des symboles.

Mes souvenirs sont 
mes bourreaux.

Figures d'attenuation

La litote: Dire avec la forme négative, des choses positifs.

Je ne réussis pas à t'oublier.

L'euphémisme: Diminuer l'impact d'une expression choquante.

J'ai besoin d'espace.
(pour finir une rélation)

Figures de construction

Parallélisme: On répéte la construction syntaxique dans deux énoncés suivis.

Il faudra se rétablir.
Il faudra répéter les erreurs.

L'ellipse: Omission des mots dans la phrase, mais qui n'affectent pas la compréhension.

J'ai dit "bonjour,
elle "au revoir".

Figures de diction ou de sonorité

L'allitération: Répétition du son d'une consonne dans un énoncé.

Nos ves rebelles sont 
les racines de la revolution.

L'assonance: Répétition du son d'une voyelle dans un énoncé.

Toi, moi, on doit
surmonter nos angoisses.


Figures d'insistance

L'anaphore: Répétition d'un ou plusieurs mots au début de deux ou plusieurs énoncés.

Retourne à ton monde
Retourne à t'isoler.

L'énumération: Énumérer des éléments en faisant une liste.

Tes mains, tes yeux
et tes cheveaux parfaitement
parfumés, ne m'appartient plus.

La répétition: Répétition d'un mot dans la même phrase.

Coeurs vides, verres vides,
tout-à-fait une nuit vide.

Figures d'opposition

L'antiphrase: Utiliser l'ironie pour exprimer ce qu'on pense d'une manière opposée.

Ne travaille pas si dur
tu peux te blesser!

L'antithèse: Utiliser deux mots opposés dans une seule phrase.

Il s'est divorcé de sa femme 
parce qu'il est marié avec son travail.

L'oxymore: Lier deux mots opposés pour parler d'un même sujet.

Son regard est diablement divin.

Le chiasme: Invertir l'ordre des éléments de deus groupes successifs.

Souriez à la vie
et la vie vous sourira.

Figures de substitution

La périphrase: Utiliser le richeresse du vocabulaires pour dire des riens

Pauvre race guidé par 
des émotions et les sentiments 
que dicte un organ menteur.

La métonymie: Faire un rapport logique d'un mot qui remplace le sujet ou l'objet dont on parle.

Ses levres ont convaincu le monde 
qu'elle était irréprochable.

La synecdoque: Utiliser une partie du sujet ou de l'objet dont on parle pour lui remplacer.

Doigts inspirés grâce au
paysage des montagnes et
un petit peu du café.

Zeugma: Association de deux mots qui appartient à des réalités complètement séparés.

Le peur et le dense 
brouillard sont entrés 
dans notre bateau.

La catachrèse: S'en servir des mots d'autres domains qu'on ne trouve nulle part dans le contexte du domain dont on parle.

Ce sont les racines d'un amour bizarre.


Et maintenant... Un poème

Je t’écris


Je t’écris pour te dire que je t’aime
que mon cœur qui voyage tous les jours
— le cœur parti dans la dernière neige
le cœur parti dans les yeux qui passent
le cœur parti dans les ciels d’hypnose —
revient le soir comme une bête atteinte

Qu’es-tu devenue toi comme hier
moi j’ai noir éclaté dans la tête
j’ai froid dans la main
j’ai l’ennui comme un disque rengaine
j’ai peur d’aller seul de disparaître demain
sans ta vague à mon corps
sans ta voix de mousse humide
c’est ma vie que j’ai mal et ton absence

Le temps saigne
quand donc aurai-je de tes nouvelles
je t’écris pour te dire que je t’aime
que tout finira dans tes bras amarré
que je t’attends dans la saison de nous deux
qu’un jour mon cœur s’est perdu dans sa peine
que sans toi il ne reviendra plus

Miron, Gaston, « Je t’écris »,

L'homme rapaillé, Montréal, L’Hexagone (Typo), 1998.



Remerciements

Merci à tous ceux qui ont pris les temps de lire chaque publication, j'espère que ce site soit un outil pour vous au moment d'une question par rapport la poésie.

N'oubliez pas de laisser vos commentaires si vous avez trouvé quelque chose d'interessant.

Daniel Zelaya